Terrminé en juin 2010.
La communauté de Koumbé compte plus de 1 000 personnes disséminées dans des dizaines de petits campements composés chacun de quelques huttes ; pour la plupart en bois. Cette structure éclatée est la conséquence directe du manque d’eau : au cours du siècle passé, les habitants ont dû abandonner peu à peu leur village ancestral, aujourd’hui complètement vide, pour s’installer à proximité de sites où ils peuvent recueillir l’eau de pluie pendant l’hivernage.
De 2003 à 2006, « Villages Dogons » a financé (avec l’aide du Conseil Régional d’Ile-de-France et de la Ville de Montmagny) le surcreusement d’un puits à grand diamètre jusqu’à 63 mètres de profondeur. Ce puits toutefois se trouve à une heure de marche du site de Bom concerné par le présent projet.
Pour obtenir de l’eau, les villageois de Bom creusaient chaque année dans le lit d’une rivière temporaire, des puisards jusqu’à 13 mètres de profondeur au fur et à mesure que descendait le niveau de la nappe phréatique. A chaque saison des pluies, ces puisards étaient détruits par les eaux de ruissellement et les villageois devaient recommencer le travail l’année suivante.
La construction d'un puits à grand diamètre a commencé en janvier 2010. Six mètres ont été creusé avant d'atteindre la nappe superficielle. Les travaux ont repris en avril pour se terminer en juin. La profondeur atteinte est de 14 mètres et la hauteur d'eau dans le puits est de 4 mètres. Le coût de ce projet est de 6 725 000 francs CFA (10 222 euros). Il a entièrement été financé par un couple de donateurs.
Ce puits va profiter à 23 campements, soit plus de 500 personnes, c’est-à-dire la moitié environ des habitants qui n’utilisent pas, à cause de son éloignement, le premier puits financé par notre association.
- La construction de ce second puits aura plusieurs conséquences importantes :
- sanitaire : beaucoup d’habitants de Koumbé-Bom présentent actuellement des pathologies (bilharziose, dysenterie…) directement liées à la consommation d’eau non potable ;
- économique : les villageois doivent actuellement aller jusqu’au puits d’Ewéry, situé à une heure de marche, pour abreuver leurs animaux. Par ailleurs, le forage d’un puits permettra de développer les cultures maraîchères qui existent actuellement mais qui sont limitées par le manque d’eau ;
- sociale : la corvée d’eau est assurée par les femmes et les enfants ;
- scolaire : le taux de scolarisation reste encore faible dans les campements du site de Bom malgré la construction d’une école financée par notre association. L’une des raisons tient au fait que les parents ont besoin de leurs enfants pour la corvée d’eau ou pour conduire les animaux s’abreuver jusqu’au puits d’Ewéry.