Terminée en mars 2011.

Notre association a financé en 2008 la construction d’un puits à grand diamètre pour Siba, petit village dogon situé à une quinzaine de kilomètres de Douentza. La réalisation de ce puits poursuivait un double objectif : alimenter les villageois en eau potable tout au long de l’année et permettre l’irrigation de cultures maraîchères.

Il est rapidement apparu que la rentabilité des cultures pouvait être grandement améliorée. Les jardins étaient en effet régulièrement visités par le bétail, notamment les chèvres, qui venaient y compléter leur médiocre ordinaire, broutant et piétinant les cultures. L’association des femmes essayait de protéger la parcelle cultivée collectivement en l’entourant d’une haie d’épineux qu’elles allaient couper en brousse. Cette opération devait être recommencée chaque année et faisait, à chaque fois, l’objet d’une redevance versée à l’ONF.

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En octobre dernier, Villages Dogons a fait une demande de prêt auprès de ses sympathisants et adhérents pour financer une clôture autour des jardins maraîchers cultivés collectivement pour l’association des femmes du village. Notre appel a été entendu : quinze personnes ont répondu positivement et nous ont prêté une somme totale de 4 100 euros. La clôture a été construite en décembre et début janvier. Moussa a fait poser six rangées de fil de fer barbelé au lieu des cinq prévues initialement, mais cela n’a pas été suffisant : les chèvres du Mali sont particulièrement affamées et agiles, car elles réussissent à pénétrer dans le jardin en se faufilant entre les barbelés qui ne sont pourtant distants que de trente centimètres !

Il a donc été décidé d’ajouter un grillage tout autour du jardin. Le surcoût a été de 750 euros ce qui a porté le prix total de la clôture à 3 100 euros. Cette barrière va permettre aux femmes de diversifier les cultures. Jusqu’à présent, elles se limitaient à l’oignon qui n’est guère prisé par les chèvres. Elles vont maintenant pouvoir se lancer dans d’autres cultures, comme celles du piment ou de la pomme de terre, qui sont d’un bon rapport et qui leur étaient interdites jusqu’à présent car les chèvres raffolent du feuillage de ces plantes.

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