Réalisations
Villages Dogons a déjà vingt-deux réalisations à son actif
Ambilem est un village de quelque 1 200 habitants situé sur le plateau dogon et qui fait partie de la commune rurale de Tedjé. Depuis Douentza, il faut d’abord une heure de 4 x 4 par une piste très difficile pour aller jusqu’au pied de la falaise. Là on peut découvrir, pendant la saison « fraîche » (de décembre à mars), les jardins maraîchers cultivés par les villageois. Il faut ensuite une petite heure de marche pour grimper jusqu’au village.
A partir de janvier, femmes et enfants doivent aller chercher l’eau à Ambagolo, situé à une heure de marche du village. Des puits sont creusés dans le lit d’une rivière asséchée et approfondis au fur et à mesure que la nappe phréatique baisse avec l’avancée de la saison sèche. Ces puits provisoires sont détruits chaque année par la rivière qui réapparaît pour quelques mois à chaque saison des pluies.
Les villageois ont essayé de creuser un puits à proximité du village. Ils ont travaillé pendant trois ans à la barre à mine pour atteindre une profondeur de 24 mètres où ils ont été bloqués par une roche trop dure pour leur outillage. Ils n’ont pas atteint la nappe phréatique permanente et ce puits, très dangereux, ne fournit plus, en février, que 4 à 5 seaux d’eau chaque matin pour tarir complètement à partir de mars.
L’ONG Aqua Viva a réalisé en 1986 un forage où l’eau devait être remontée d’une profondeur de 40 mètres avec une pompe manuelle. Comme tous les forages de ce type, celui-ci est rapidement tombé en panne. Après avoir été réparé plusieurs fois aux frais des villageois, la pompe s’est retrouvée définitivement hors d’usage.
Un second forage a été financé par l’Union Economique et Monétaire Africaine fin 2007. Il a rapidement connu le même sort que le premier et il est maintenant hors d’usage.
La réalisation d'un puits à grand diamètre a été votée à notre assemblée générale de septembre 2014.
29 mètres ont été creusés au cours de l’exercice 2015-2016, 7 mètres au cours de l’exercice 2016-2017 et 4,50 mètres au cours de l'exercice 2017-2018 et finalement 5 mètres en 2019.
Profond de 45,50 mètres, le puits d’AMBILEM est enfin terminé. Il s’agit du puits qui aura demandé le plus d’efforts en temps et en argent (4 ans et 41 123,12 €).
Nous avons reçu une aide importante du Conseil Régional d’Ile-de-France qui nous a octroyé 12 500 euros de subvention. La Ville de Montmagny a contribué quant à elle pour un montant de 1 000 euros. Le solde a été financé sur nos fonds propres.
Terminé en octobre 2011.
Le site de Ferro est occupé depuis 1973 par des Bellas (anciens esclaves des Touaregs) dont les ancêtres ont quitté la mare de Gossi, située à 200 kilomètres au nord-est de Douentza et qui s’assèche peu à peu à cause de l’avancée du désert.
500 personnes environ vivent dans quatre campements, composés chacun de plusieurs hameaux, et situés à une distance de Douentza variant entre quatre kilomètres pour le plus proche et huit kilomètres pour le plus éloigné.
Les habitants de Ferro vivent chichement de la culture du mil, d’un peu d’élevage et de la vente de bois qu’ils vont chercher en brousse. Ils n’avaient aucun point d’eau, même temporaire, sur le site et ils devaient aller chaque jour à Douentza avec leurs charrettes remplir bidons et barriques aux fontaines publiques, qui sont payantes. Ils dépensaient ainsi des sommes très importantes pour leur approvisionnement en eau : plus d’un million de francs CFA (environ 1 500 euros) chaque année pour l’ensemble du site, dépense considérable au Mali pour un village aussi pauvre.
Terminé en avril 2011.
Le site de Ferro-Dirimbé est occupé par un millier de Bellas (anciens esclaves des Touaregs) répartis dans dix campements.
Les membres de cette communauté ne disposaient d’aucun point d’eau, même temporaire, à proximité. Au cours de la saison des pluies, ils recueillaient l’eau dans des flaques pendant les deux ou trois jours qui suivaient un orage. Sinon, ils allaient s’approvisionner à Yaïré, un bas-fond où ils creusaient chaque année des puits de quelques mètres de profondeur. A partir de mars et jusqu’en juin ou juillet, ils devaient aller au puits du village de Dirimbé, ce qui créait une longue file d’attente et donc des tensions avec les habitants de ce village. Chaque corvée d’eau, à Yaïré ou à Dirimbé, leur demandait trois heures de marche aller retour.
Pourquoi s’être installés sur des terres aussi éloignées de l’eau ?
Terminée en mars 2011.
Notre association a financé en 2008 la construction d’un puits à grand diamètre pour Siba, petit village dogon situé à une quinzaine de kilomètres de Douentza. La réalisation de ce puits poursuivait un double objectif : alimenter les villageois en eau potable tout au long de l’année et permettre l’irrigation de cultures maraîchères.
Il est rapidement apparu que la rentabilité des cultures pouvait être grandement améliorée. Les jardins étaient en effet régulièrement visités par le bétail, notamment les chèvres, qui venaient y compléter leur médiocre ordinaire, broutant et piétinant les cultures. L’association des femmes essayait de protéger la parcelle cultivée collectivement en l’entourant d’une haie d’épineux qu’elles allaient couper en brousse. Cette opération devait être recommencée chaque année et faisait, à chaque fois, l’objet d’une redevance versée à l’ONF.
Terrminé en juin 2010.
La communauté de Koumbé compte plus de 1 000 personnes disséminées dans des dizaines de petits campements composés chacun de quelques huttes ; pour la plupart en bois. Cette structure éclatée est la conséquence directe du manque d’eau : au cours du siècle passé, les habitants ont dû abandonner peu à peu leur village ancestral, aujourd’hui complètement vide, pour s’installer à proximité de sites où ils peuvent recueillir l’eau de pluie pendant l’hivernage.
De 2003 à 2006, « Villages Dogons » a financé (avec l’aide du Conseil Régional d’Ile-de-France et de la Ville de Montmagny) le surcreusement d’un puits à grand diamètre jusqu’à 63 mètres de profondeur. Ce puits toutefois se trouve à une heure de marche du site de Bom concerné par le présent projet.
Pour obtenir de l’eau, les villageois de Bom creusaient chaque année dans le lit d’une rivière temporaire, des puisards jusqu’à 13 mètres de profondeur au fur et à mesure que descendait le niveau de la nappe phréatique. A chaque saison des pluies, ces puisards étaient détruits par les eaux de ruissellement et les villageois devaient recommencer le travail l’année suivante.
Réalisé fin 2008-début 2009.
Pangasol est un village de 500 habitants du plateau dogon situé à une heure et quart de marche de Guénébana.
Les villageois nous ont contactés pour la première fois en 2004 ; ils nous ont demandé notre aide dans un projet auquel ils travaillaient déjà depuis de nombreuses années avec les villages voisins de Panganim et Pangana : la construction d’une piste carrossable qui désenclaverait leur zone inaccessible aux véhicules. Nous n’avons pu leur répondre positivement vu l’ampleur d’un tel chantier qui dépasse nos capacités techniques et financières ; mais nous avons alors été très impressionnés par le courage de ces villageois : notre refus en effet ne les a nullement découragés et ils continuent inlassablement les travaux, cassant les rochers avec leurs barres à mine et leur poudre à fusil !
Les habitants de Pangasol nous ont recontactés en 2007 pour nous demander de les aider à construire un barrage dans le lit d’un cours d’eau temporaire. Le projet a été voté à notre assemblée générale du 10 octobre 2008 et les travaux ont été exécutés fin 2008 - début 2009 pour un coût de 9 600 euros.
Terminé en avril 2008.
Les villageois de Siba avaient creusé eux-mêmes un puits traditionnel en contrebas du village. Ce puits n’est pas maçonné et l’eau qui en provient a un mauvais goût qui la rend impropre à la consommation. Tout au long de l’année, femmes et enfants allaient donc chercher l’eau potable au puits d’un village voisin, Cynda, qui se trouve à un kilomètre et demi de Siba. Chaque famille a besoin de quatre seaux environ pour sa consommation quotidienne et ce sont donc douze kilomètres qu’il fallait parcourir chaque jour pour les obtenir. Par ailleurs, le puits traditionnel de Siba est peu profond : il fournissait de moins en moins d’eau au fil de la saison sèche et tarissait complètement en mars. Les villageois devaient alors s’approvisionner, pour tous leurs besoins en eau, au puits de Cynda.
Un puits à grand diamètre, financé par notre association (15 259,08 €), a été creusé au cours du premier semestre 2008. Les raisons que nous venons d’évoquer ont bien sûr joué un rôle important dans notre décision d’aider les villageois à réaliser ce puits. Mais d’autres facteurs sont intervenus.